Bonjour,
Organisé par Brodyzen, ce SAL consiste à broder tout au long de l'année douze dictons. L'ensemble de l'ouvrage est composé de 365 lettres. J'ai décidé de broder cet ouvrage dans la version météo.
Chaque jour je brode une lettre du dicton du mois de la couleur correspondante à la température extérieure relevée le matin à 7 h.
Voici les couleurs choisies,
Le proverbe du mois d'octobre : Octobre emmitouflé, décembre ensoleillé.
La température matinale la plus haute : 15.2°, la plus basse : 1.5°.
Que s'est il passé dans mon petit coin de campagne durant ce mois d'octobre ?
"Colchiques dans les prés"
"Chataignes dans les bois"
"Nuages dans le ciel"
"La feuille d'automne"
Mais pas que...
Le houx a rougi
Notre voisin nous a offert des citrouilles de son potager
La brume matinale donne au paysage des airs de mystère
Les champignons exposent leurs jolis chapeaux
Les belles couleurs de l'automne commencent à illuminer la campagne
Les étourneaux sansonnets ont pris d'assaut les figuiers et se gavent des dernières figues inaccessibles pour nous.
Ici ils attendent leur tour
Celui-ci avait du abuser du festin, il est tombé comme une masse de la branche du figuier sur lequel il dégustait une figue et n'a pas pu repartir. je l'ai mis à l'abri des chats et autres prédateurs nocturnes dans une boite et il a passé la nuit au bord d'une des fenêtres abrité derrière le volet. Le lendemain dès le soleil levé et tout à fait remis de sa mésaventure il est parti à tire d'aile rejoindre ses copains et reprendre certainement son festin. Nous pensons qu'il devait être un peu pompette, trop de sucre fermenté.
Fin octobre la neige fit une courte, mais remarquée apparition.
J'espère que ce petit tour dans mon petit coin de campagne vous a plu.
Pour finir voici un poème qui met à l'honneur le colchique.
Les Colchiques
Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s’empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-là
Violâtres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s’empoisonne
Les enfants de l’école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l’harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément
Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l’automne
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
Guillaume Apollinaire n'avait pas bien observé les prés où paissaient les vaches. J'ai remarqué dans un pré lors d'une promenade que le bétail broutait sans toucher aux colchiques. Comme quoi, les vaches ne sont pas si bêtes.
Je vous souhaite une belle journée.
A bientôt
Merci pour vos visites et vos gentils commentaires qui sont toujours lus avec grand plaisir.